Le carnaval de Salvador 2016

Le 03 février 2016

Batala au Brésil … Pourquoi ?image carnaval salvador

Aller au Brésil dans le cadre de Batala permet de jouer avec d’autres groupes afros traditionnels, de défiler à leurs côtés lors du grand carnaval de Salvador, de comprendre les origines de notre musique, nos origines, et de découvrir pleinement la culture afro brésilienne.

Le carnaval et Batala

P1070470 repet peloChaque année, Cortejo Afro nous fait l’honneur d’inviter Batala à la participation du Carnaval de Salvador. C’est une occasion unique pour chaque membre de découvrir les origines du Samba reggae à travers le partage, les concerts, la fête, et surtout le carnaval.

Au Brésil, les batucadas de Samba Reggae représentent la section percussive des groupes musicaux. On appelle ces groupes une Bateria, ou un Bloco. Par-dessus cette section, peuvent s’ajouter des instruments mélodiques (guitare, basse, cuivres, clavier…), du chant (paroles traditionnellement religieuses, issues du Candomblé) et … des danseurs !

Batala représente une section percussions. Ce que l’on joue peut donc se marier facilement avec ce que jouent d’autres groupes de musique traditionnelle brésilienne.

La ville du carnaval : Salvador de Bahia1911786_10151828892606910_1984646614_n

Salvador de Bahia est riche en traditions culturelles, et principalement dans des manifestations populaires qui se produisent sur tout leur territoire. La culture noire africaine a une forte influence dans ces traditions, avec une représentation maximale pendant les fêtes du carnaval. Voici un (très bref) aperçu de ses origines et des groupes qui y participent.

 

Cortejo Afro … C’est qui ?P1070689 carnaval_erwan

C’est un groupe afro créé en 1988 par la communauté de Pirajá (Salvador de Bahia). Leurs chants religieux sont directement inspirés de la culture noire et destinés à la prêtresse Mãe Santinha, l’une des plus respectées parmi les saints de la Bahia. Leurs vêtements exubérants et leurs chorégraphies reflètent leur culture afro et sont supervisés par l’artiste fondateur Alberto Pitta, artiste renommé de Bahia depuis 30 ans. Il supervise les créations des modèles de vêtements pour les afoxés et blocos de Salvador. L’intention de Pitta est sauver les couleurs, les sons et les rythmes du carnaval, dont à son avis « le temps s’est chargé d’effacer, en rendant la plus grande fête populaire du monde, dans un dossier seulement ».

Nous avons la chance de répéter avec Cortejo Afro afin de préparer le défilé du Carnaval de Salvador. C’est quoi ? Une répétition générale, avec plus de 200 percussionnistes, en déambulation dans les rues de Pirajà.

P1070400 repet Piraja

 

Après quelques jours de répétition le carnaval arrive…

La température monte dans chaque quartier de Salvador : une effervescence générale envahit la ville et l’esprit de ses habitants.

Le jour du carnaval : distribution des costumes, hommes rasés et femmes maquillées. Dans le cortège, les danseurs sont en avant, ensuite vient le char avec à son sommet le trio életrico puis la batteria ferme la procession. Pendant le carnaval, la répartition des batuceiros se fait par équipes de 3-4 pour un instrument, ce qui permet de tourner et que chacun se repose un peu et fasse la fête. Ce carnaval se déroule sur 3 nuits consécutives !!!

 

Quelques définitions pour s’y retrouver

Candomblé : religion afro-brésilienne pratiquée au Brésil. C’est un mélange subtil entre le catholicisme, des rites indigènes et des croyances africaines. Elle consiste en un culte des orixas: les dieux du candomblé d’origine totémique et familiale, chacun d’eux étant associé àun élément naturel (eau, feu, éclair, forêt …)

Bloco : rassemblement de personnes issues d’un même quartier, d’une même école, etc, qui décident de défiler ensemble pour le carnaval de manière organisée : mêmes vêtements, mêmes symboliques, mêmes chants, musiques …pour montrer leur appartenance au même bloco.

Trio életrico : c’est un camion équipé de matériel de son dont le toit forme une scène mobile pour les artistes. Il est apparu en 1951, quand un ensemble de 3 instrumentistes (guitare et violons électriques) s’est présenté pour la 1ère fois dans le carnaval en jouant sur le toit d’un pick-up muni de haut-parleurs, et sur les flancs du véhicule on pouvait lire “O trio eletrico”.